Du risque de gouvernance en consortium

Le type de société, en second, l’évaluation du potentiel d’un investissement différera d’une société cotée en bourse et d’une société au capital réparti entre des investisseurs privés. La première, qui fait face à des impératifs plus courts termes de rentabilité examinera l’opération économique avec des indicateurs financiers classiques tels que les résultats, la valeur actuelle nette ou le taux de rentabilité interne. Pour la société par action privée, l’appréciation peut être complètement distincte. La société cotée tendra à considérer qu’un euro de revenu gagné aujourd’hui vaut mieux qu’un euro gagné demain, à cause du taux d’actualisation. Celle-ci sera en conséquence disposée à investir le nécessaire pour réaliser cette ambition. Une société en mains privées n’est pas soumise à la pression du marché et peut avoir un autre temps de gestion, non centré sur des prévisions à un moment donné de flux de trésorerie et de paramètres macro-économiques inhérents à leur valorisation. Cette dernière peut tout à fait avoir une vision distincte des résultats et des variables du projet.

Puis, lors de la signature du contrat de consortium, les partenaires auront fourni certaines garanties sur leur capacité à investir. A la fois, il est fort probable que le plan d’affaires et la situation financière de chacune des parties n’aient pas été analysés en détails comme ce serait le cas d’une due diligence. La situation financière est aussi amenée à changer. La façon dont sera affecté le revenu de l’investissement rentrera en ligne de compte. Le revenu pourra être provisionné pour des investissements futurs dans l’opération mais aussi pour financer d’autres sociétés d’un groupe. La situation financière évoluant, la stratégie des partenaires pourra être réorientée et in fine mettre l’exécution du projet à risque.

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